Cette semaine, c'est avec Laetitia Vitaud que j'ai eu l'honneur de partager un moment.
Si vous ne connaissez pas Laetitia, c'est cette autrice un peu provoc' qui analyse avec brio le futur (et par conséquent le présent) du travail. Les choses sont complexes. Vous savez que c'est important pour moi de ne pas le perdre de vue. Et Laetitia sait parler de choses complexes de manière simple. J'étais d'autant plus honorée de pouvoir lui poser les questions sur lesquelles j'ai encore du mal à me faire des convictions.
On a parlé :
- De productivité, de comment on la mesure et de comment on devrait la mesurer
- Des salaires des femmes, de comment espérer atteindre l'égalité
- De l'avenir du travail avec l'IA, des métiers qui sont en tension, et vont continuer de l'être
- Des causes principales du burnout, et de comment inverser la tendance
La réflexion que je vous propose aujourd'hui est issue de ma conversation avec elle lors de ce podcast.
Bonne lecture,
Carole
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Au programme
- Qu'est-ce qui vous permet d'être productif ?
- On dépend de nos infrastructures
- Changer sa relation au système ET le système
- Une citation
Qu'est-ce qui vous permet d'être productif ?
Vous êtes-vous déjà demandé ce qui vous permet à VOUS d'être productif ?
Toutes ces choses faites par d'autres pour vous et qui vous libèrent le temps où pouvez travailler et ramener de l'argent à la maison.
Toutes ces choses sans lesquelles finir votre présentation à temps serait le cadet de vos soucis.
Je ne parle pas de choses compliquées.
L'école qui vous décharge de garder vos enfants la journée.
Le métro qui vous fait gagner des heures de marche.
La cantine qui vous évite de cuisiner.
Le magasin en bas de chez vous qui vous épargne d'aller chasser.
Votre robinet qui vous exempt d'aller au puit.
On peut aller très loin.
Je trouve important de me rappeler que si aujourd'hui j'ai le temps d'aller gagner de l'argent, c'est grâce à tout ça qui fonctionne en arrière-plan.
Et qu'au moindre disfonctionnement, ma productivité est impactée.
Tout le monde peut en témoigner.
Impossible d'être productif avec un enfant sur les genoux.
Un souci dans les transports et je dois faire des choix dans ma journée.
Un problème de plomberie et tout devient très compliqué.
On dépend de nos infrastructures
On sous-estime l'apport des infrastructures qui nous soutiennent.
On panique quand il y a un problème, mais jamais on se dit "c'est grâce à ça que je peux travailler".
Jamais on dit “merci”.
Jamais on se dit que, peut-être, ces métiers sont sous-valorisés.
Et en corolaire on explose quand ces infrastructures faillissent.
Et on se le reproche.
On se dit qu'on devrait y arriver.
Qu'on ne devrait pas craquer au moindre problème de transport, à la moindre grève de l'école, à la moindre fermeture inopinée de la poste ou du supermarché du coin.
Et pourtant si.
On est un maillon dans un système.
On fonctionne avec ce système.
Si ce système faillit, ça ne peut pas être transparent pour nous.
Changer sa relation au système ET le système.
Quand je coache, on travaille sur votre résilience personnelle.
Sur comment vous pouvez bien vivre dans ce système.
Ne pas le subir.
Ne pas vous laisser impacter par la moindre perturbation.
C'est la chose la plus pertinente qu'on peut faire pour se sentir solide face au système, indépendamment de ses aléas.
Mais il est aussi important de bouger le système.
En bougeant individuellement, ça contribue.
Petit à petit, ça déplace les normes.
Quand j'arrête de me mettre la pression, je rends un truc un peu pourri, je pars sans avoir répondu à tous mes mails, j'arrête de prendre tous les nouveaux sujets : je crée un exemple pour les autres. Je les autorise.
Mais ça agit lentement.
À côté, certains s'attaquent directement au système.
En travaillant avec les dirigeants.
En faisant de la politique.
En prenant la parole, comme Laetitia Vitaud.
Pour faire bouger les lignes plus rapidement à grande échelle.
En synthèse
On n'est pas productif tout seul.
On le doit à des choses qui sont faites sans même qu'on en ait conscience. Ça vaut le coup d'ouvrir les yeux, de s'en rendre compte et voire d'en être reconnaissant.
A contrario, on ne fonctionne pas sans ce système.
On n'est pas responsable de ne pas pouvoir rester aussi productif quand quelque chose disfonctionne dans ce système.
C'est injuste de se le demander. On n'est pas des robots . C'est normal de craquer.
Soyez indulgent avec-vous-même et lucides sur que vous pouvez réalistement exiger de vous.
Une citation
Issue du podcast et en lien avec le sujet du jour :
Là où il n'y a pas assez de femmes pour soigner et s'occuper des enfants, il y a des femmes qui ne sont pas soignantes ou gardeuses d'enfants, qui sont aspirées dans l'inactivité. De manière mécanique.
Pour être ingénieure, comptable ou directrice marketing, il faut quelqu'un qui garde les enfants. Et dans 95% des cas, c'est une femme. C'est toujours une femme qui s'occupe des enfants.
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Laetitia Vitaud dans l'épisode du jour d'On n'est pas des robots
Pour prendre un pas de côté sur le rapport que notre société entretient avec le travail, je vous invite à écouter ma conversation avec Laetitia.
À bientôt les humains,
Carole
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